Projet de reverdissement
Dodoma, Tanzanie
Activités
Restauration de centaines d'hectares de couverts forestiers et de pâturages.
Nous reverdissons des terres de parcours Masai lourdement surpâturées et dégradées dans les ranchs collectifs d'Olgulului-Ololarashi (RCOO). Par ailleurs, nous sommes en train de restaurer des centaines d'hectares de couvert forestier dans le parc national d'Amboseli. Pour ce faire, nous combinons des techniques anciennes et nouvelles axées sur la gestion des pâturages et la collecte des eaux de pluie.
Les ranchs collectifs Olgulului-Ololarashi
Les ranchs collectifs Olgulului-Ololarashi se trouvent à proximité du parc national d’Amboseli et servent d’habitat aux éleveurs maasaï. Pour le peuple Maasai, le bétail est très précieux et au cœur de tout. En raison de graves sécheresses, du surpâturage et de la raréfaction des terres communales pour les Maasai, il n’est plus aussi facile de garder le bétail. Les terres de parcours sont lourdement dégradées, ce qui entraîne une baisse de la productivité du bétail et une augmentation de la concurrence entre les hommes et les animaux sauvages, notamment les éléphants.
Amboseli
Amboseli est l’un des parcs animaliers les plus célèbres au monde et abrite l’une des plus grandes populations d’éléphants du Kenya. Des périodes de sécheresse prolongées ont entraîné la dégradation des terres à l’intérieur du parc et dans ses environs, réduisant ainsi la disponibilité de nourriture et d’eau pour les animaux vivant dans le parc.
Reverdir les terres détériorées
Avec la communauté Maasai et les partenaires locaux du Centre Africain de Conservation (CAC) et du Fonds pour l’Ecosystème d’Amboseli (FEA), nous avons entamé la restauration et le reverdissement des régions dégradées d’Amboseli et des RCOO, en combinant d’anciennes et de nouvelles techniques de reverdissement centrées sur la gestion des pâturages et la collecte des eaux de pluie.
personnes bénéficiaires
sont en cours de restauration
réserves de graines d'herbe
femmes engagées dans les réserves de graines d'herbe
Grâce à des techniques anciennes et nouvelles, axées sur la gestion des pâturages et la collecte des eaux de pluie, nous avons pour objectif de restaurer plus de 17 000 hectares de terres dégradées à Amboseli et aux RCOO.
La restauration de la végétation a de nombreux effets positifs sur le climat, sur l’environnement et la biodiversité, sur les populations ainsi que sur leurs moyens de subsistance.
Au sein de nos réserves de graines d’herbe, les femmes Maasai cultivent, récoltent et vendent de l’herbe (foin) et des graines. Elles gagnent leur vie en les vendant sur les marchés locaux ou à des organisations. Les réserves de graines d’herbe représentent donc une oasis de verdure dans un paysage aride, et le foin que les femmes récoltent sert de nourriture à leur bétail durant les saisons sèches.
Au total, nous avons 3 réserves de graines d’herbe dans les RCOO.
En vendant les herbes et les graines d’herbe récoltées dans les réserves de graines d’herbe, les femmes gérant ces réserves se créent une source de revenus. Ce revenu sert de moyen de subsistance alternatif, permettant aux femmes d’être plus indépendantes.
Au total, 128 femmes sont impliquées dans les réserves de graines d’herbe.
Une parcelle d’olopololi est une technique classique de gestion du pâturage des Masaïs, devenue obsolète.
Les parcelles sont des zones marquées de terres communales, dans lesquelles le pâturage n’est autorisé que pendant des périodes spécifiques, comme à la fin de la saison sèche, lorsqu’il y a moins d’autres endroits où paître, ou seulement pour certains animaux comme les veaux.
En collaboration avec nos partenaires locaux, nous avons redonné vie à cette technique classique. Nous recourons au marquage au sol et à des campagnes de sensibilisation, afin d’informer les communautés locales des zones dans lesquelles les règles de pâturage s’appliquent. Des comités de pâturage, constitués de membres de la communauté, sont chargés de superviser la gestion durable des prairies. Ils surveillent étroitement les parcelles, afin que l’herbe ait le temps de repousser.
Les réserves de graines d’herbe correspondent à de petites superficies de terres communales utilisées pour la production d’herbes et de graines d’herbe.
Les réserves de graines d’herbe sont gérées et entretenues par des groupes de femmes maasai. Une fois que les herbes ont poussé, elles produisent des graines qui sont vendues par les femmes sur les marchés locaux ou à d’autres centres de reverdissement. Cela représente plus de revenus pour les femmes et plus de verdure dans d’autres zones, bref, tout le monde y gagne ! A Amboseli et dans les RCOO, nous avons 3 réserves de graines d’herbe, gérées par 3 groupes de femmes.
Les Bunds d´eau sont des fosses semi-circulaires creusées pour dégager la couche supérieure dure du sol.
Les digues ralentissent et récupèrent les eaux de pluie qui dévalent, empêchant ainsi l’érosion des sols fertiles. L’équilibre hydrique du sol se rétablit, augmentant la disponibilité de l’eau pour les graines encore présentes dans le sol. Ces graines auront ainsi la possibilité de germer, ce qui implique plus de verdure !
Les comités de pâturage sont d’une importance capitale pour le reverdissement des zones dégradées.
Ces comités sont composés d’environ 130 membres qui supervisent la gestion durable des pâturages. Ils sont formés pour sensibiliser leurs collègues éleveurs aux conséquences du surpâturage et à l’importance du reverdissement. Les comités représentent une plateforme permettant aux éleveurs de coopérer à la réhabilitation des terres. Ainsi, ces derniers reconnaissent, soutiennent les activités de restauration et adoptent des règles de pâturage.
Les exclos forestiers ont bien prouvé leur efficacité, selon le Dr David Western.
En protégeant temporairement les zones déboisées des éléphants, les zones arides peuvent à nouveau se transformer en zones forestières. Ce processus est d’une importance capitale pour le climat local et la biodiversité du parc, puisqu’il rafraîchit la région et apporte de l’ombre, de la nourriture et un abri aux oiseaux, aux insectes et aux animaux. Dans le parc d’Amboseli, nous avons développé plusieurs exclos forestiers permettant de reverdir les régions dégradées.
Nous avons pour mission de reverdir l’Afrique au cours des dix prochaines années, en collaboration avec des millions d’agriculteurs et avec vous.
Si nous voulons refroidir la planète en une décennie, tout le monde doit prendre part au changement. Nous faisons appel au pouvoir des médias, de la communication, des données et des dernières technologies pour faire passer notre message et atteindre plusieurs horizons. Nous souhaitons inspirer, unir et motiver toute une génération, en créant un mouvement de restauration des paysages.